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1817

  Smaechten d’après Damesme.1819.Copyright Archives de la Ville de Bruxelles.

Le Grand théâtre de Bruxelles :

 

Commencé par l’architecte De Wailly ( 1730-1798 ) sous le gouvernement autrichien et poursuivie sous l’empire par décret de Napoléon Ier, l’étude de la construction d’une nouvelle salle de spectacle à Bruxelles fut confiée à l’architecte français Damesme, élève de Ledoux   (1736-1806),  sous le règne de Guillaume Ier et de la couronne d’Orange des Pays-bas. (1)

Le plan soumis par Damesme prévoyait la construction du nouveau théâtre à l’arrière de l’ancien, sur l’emplacement du jardin et du cimetière du couvent des Bénédictins (XVIè).

 

En creusant les fondations en 1817 , on s’aperçut de l’existence de couches d’eau que l’on prit d’abord pour des canalisations défectueuses. Plus tard , on se rappela que la ville avait été bâtie sur des marécages, une des raisons pour laquelle on ne projeta que deux niveaux en dessous de la scène (2).

Le développement de la machinerie du nouveau théâtre n’en demeurait pas moins impressionnant :

 

Le premier dessous était réservé aux 36 grands chariots de costières dont la fonction était de supporter les châssis de décors et de permettre leur changement à vue du public par glissements latéraux depuis les coulisses .

 

Entre les rangées de costières, des trappes à glissières permettaient les apparitions au moyen de tampons. Le passage vertical de châssis équipés sur des cassettes à glissières se faisait par l’ouverture dans le plancher de 48 trapillons répartis en plusieurs plans à cour et à jardin.

 

Le dernier dessous était réservé aux 11 tambours de manoeuvres, pour la manipulation de la charpente mobile et des changements de décors  .

 

On accédait par un escalier en colimaçon à l’arrière de la scène aux deux passerelles des cintres côté cour et jardin.

Munies de contrepoids, les équipes  des cintres reliées aux tambours de manoeuvres du gril par des fils de chanvres actionnaient la draperie, les toiles, les châssis de décors et les portant de lumières.

Une gloire pour le vol de personnages et un treuil pour le lustre de la salle venaient compléter cet aménagement (3).

 

 

1 - Jacques Isnardon, Le Théâtre de la Monnaie depuis sa fondation jusqu’à nos jours. Bruxelles, Schott Frères,  

1890.

2 - AVDB.TP83247

3 - AVDB.TP83247

 

 

                                                                                                                                                                                                     Copyright Laurent Le Bec

 

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